Contraception

Stratégies de choix des méthodes de contraception chez la femme

La meilleure contraception est celle que l’on choisit soi-même. Il convient de prendre en compte l’accord du partenaire. Le couple s’implique dans un choix adapté à sa réalité quotidienne. Il y a une différence possible entre l’efficacité optimale des méthodes contraceptives (celle des essais thérapeutiques) et leur efficacité en pratique courante.

Lors de la consultation, l’adolescente est reçue sans ses parents : l’entretien est confidentiel. Il s’agit d’un examen clinique normal : recherche des antécédents personnels ou familiaux (HTA, diabète, hyperlipidémie, migraine, accidents thromboemboliques, tabac, alcool, drogue).

Les examens gynécologiques et sanguins peuvent être expliqués et programmés par une consultation extérieure (dans les 3 à 6 mois). Le frottis n’est utile que s’il y a eu des relations sexuelles antérieures.

La situation de l’adolescente est estimée à risque s’il y a existence de plusieurs partenaires, de relations occasionnelles ou une absence de relations stables.

Il faut savoir que les préservatifs masculins sont la seule méthode ayant fait preuve de son efficacité dans la prévention de la transmission des I.S.T. (Infections Sexuellement Transmissibles). Cette méthode contraceptive doit être utilisée en complément ou non d’une autre méthode médicale. L’utilisation de spermicides seuls n’est pas efficace dans la prévention des infections sexuellement transmissibles.

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La contraception oestroprogestative (pilule) quelle que soit sa forme présente une efficacité contraceptive mais également des effets bénéfiques en cas de :

  • Syndrome pré-mensuel
  • Ménorragie
  • Kystes fonctionnels de l’ovaire
  • Acné

En cas de problème d’observance répétés ou d’adolescence à haut risque d’inobservance :

  • Implant à l’étonorgestrel
  • Ou dispositif transdermique hormonal

Le dispositif intra utérin est utilisable chez l’adolescente mais son utilisation est limitée compte tenu du risque plus élevé des I.S.T et des difficultés d’insertion liées à la multiparité.

L’augmentation des risques cancéreux et cardiovasculaires avec l’âge et la pré-ménopause doivent amener à réévaluer la méthode contraceptive utilisée à partir de 35/40 ans. Aucun âge seuil n’est précisément définissable car :

  • Les risques cancéreux et cardiovasculaires augmentent avec l’âge
  • Le risque vasculaire dépend d’autres facteurs de risque que l’âge
  • L’âge de la ménopause et donc l’âge de survenue des troubles qui lui sont associés varient énormément d’une femme à l’autre.

Il est possible de poursuivre toute sorte de contraception débutée avant cet âge dans la mesure où la méthode est bien supportée. Cependant, la transition vers la ménopause peut s’opérer différemment selon la méthode utilisée.

Si la contraception par progestatif seul en D.I.U ne pose aucun problème, la situation est différente en cas de contraception oestroprogestative. Il est recommandé entre 35 et 40 ans de remplacer les oestroprogestatifs par des progestatifs seuls ou en D.I.U.

Dans tous les cas il est recommandé de prêter attention à la survenue de signes inhabituels :

  • Bouffée de chaleur
  • Sudation nocturne
  • Sécheresse et atrophie vaginale et dysurie.

Tant que la ménopause n’est pas installée, il existe un risque de grossesse. Il est recommandé de poursuivre la contraception 1 an après l’arrêt des dernières règles.

La stérilisation est également une option envisagée.